La cour de Bordeaux écarte le moyen concernant les eaux usées et les eaux pluviales : « Il résulte de ces mesures que l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales fera l’objet de circuits séparés » (Point 10). Mais il se confirme que les eaux pluviales sont mélangées avec les effluents d’élevage, les eaux de ruissellement de la plateforme et de l’aire de lavage.
Les derniers plans déposés en 2019 pour l’instruction des PC montrent que toutes les eaux sont dirigées vers un même bassin :
Le volume des eaux est très important. Selon la note de calcul du volume de gestion des eaux pluviales déposée par la SCEA Les Nauds, datée de février 2016, «l’application de la méthode des pluies donne un volume de rétention de 1620 m3 pour l’ensemble du projet, soit avec un coefficient de sécurité, un volume de 1900 m3. » (page7).
Selon ce document, l'occupation des sols à l'état final pour l'ensemble du projet s'élève à 60.548 m2. Pour les seuls bâtiments d’élevage, la surface d’occupation du sol est de 15.525 m2
Ce mélange des eaux a conduit la préfecture à énoncer une prescription irréaliste et dangereuse pour l’environnement. En effet, dans le PC 086 086 14 N0007 (SARL Technique Solaire) de septembre 2019, la préfecture de la Vienne énonce : « Les eaux pluviales seront évacuées sur le terrain par puits filtrants ou par tranchées drainantes en ayant pris toutes les précautions nécessaires envers les riverains limitrophes et après vérification de la perméabilité du sol ».
Du fait du volume des eaux de pluie, de la nature du terrain (argile) et de l’exigence de ne pas déborder les parcelles autorisées, cette solution n’est pas techniquement envisageable, et représente une menace supplémentaire pour la nappe phréatique.
Source : Note de calcul du volume de gestion des eaux pluviales. Dossier de demande d'autorisation d'exploiter élevage de taurillons. NCA Envrionnement